Réalisations
24 mai 2022
mobile apps
web factory
Application StrasApp
Une réalisation du pôle Applications mobiles

Jean-Sébastien BARTOS, Chef de projet Digital pour la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, témoigne de notre collaboration.

Jean-Sébastien, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Chef de projet Digital pour la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg.

J'ai un parcours assez atypique : J'ai démarré dans le commerce, puis j'ai décidé à 24 ans de me lancer dans le multimédia, il y a 17 ans maintenant. Mon expérience, je l'ai faite dans le domaine public : d’abord au Conseil de l'Europe, puis à la Ville et Eurométropole de Strasbourg.

Quelles sont vos missions ?

Nous avons la mission de répondre aux besoins des usagers, d’une part en diffusant une information claire et concise, d’autre part en simplifiant et en dématérialisant les services.

Ça concerne notamment le transport, l'environnement, l'éducation, le sport, les espaces verts, la culture et la participation citoyenne.

Sur quel type de projets travaillez-vous ?

En ce moment, je travaille sur la refonte du site de Strasbourg.eu, notre « vaisseau amiral ». Mais aussi sur le site de l’été, site de noël ou encore sur un service permettant au citoyen de signaler un problème dans l’espace public… 

Je prends en charge des projets de toute taille : de tout petits projets, mais aussi de très gros projets, qui peuvent durer plusieurs années. On a des sujets très différents, c’est ce que j’aime !

Et StrasApp ? À quoi sert cette application ?

StrasApp, c'est le compagnon du quotidien des habitants de la Ville et de l’Eurométropole. Chaque utilisateur peut composer « son » Strasbourg sur mesure, en fonction de ses besoins et de ses centres d’intérêts : par exemple, on peut mettre en favoris un arrêt de tram, une piscine, une mairie, une déchetterie… Personne n’aura la même application, car on a tous des vies différentes : certains vont prendre le bus, d'autres vont utiliser le vélo, d’autres encore la voiture…

Les services pouvant être personnalisés sont nombreux :

  • Des informations temps réel : Pour connaître l’heure de passage de mon bus, le nombre de vélos disponibles dans la station la plus proche, le temps d’attente dans ma mairie, les places de parking…
  • L’agenda : Pour composer mon agenda personnalisé, en choisissant dans une offre de près de 10 000 événements par an !
  • Les cartes : Si je souhaite, par exemple, voir les déchetteries, les parcs et certaines écoles, je peux le faire, c'est à dire choisir ce que je veux voir parmi tous les lieux recensés. 
  • Le signalement : Pour signaler un problème sur la voirie, comme du mobilier urbain cassé, un objet perdu... C'est une fonctionnalité qui est vraiment attendue par les usagers.
  • Le suivi des démarches : Je peux associer mon compte Mon Strasbourg, pour suivre l’avancée de mes démarches, mes prêts à la médiathèque, le paiement de la cantine, une demande de subventions, un acte d'état civil…
Quels ont été les enjeux pour le développement de cette application ?

Je retiendrais 3 enjeux principaux :

Le premier c'était de remplacer StrasMap, une application de calcul d’itinéraire qui était en fin de vie, avec une technologie vieillissante, mais qui était bien utilisée, avec plus de 100 000 téléchargements.

Un deuxième enjeu, c'était de répondre aux attentes des usagers. Pour savoir ce qu'ils attendaient de l’application, on a animé un comité des usagers du numérique.

Enfin, le troisième enjeu, c'était d'aller vers une technologie audacieuse. Nous avons choisi Flutter, la technologie Open Source de Google. Et surtout, notre idée était d'agréger dans l’application des informations dont nous disposions déjà ailleurs :

  • celles de www.strasbourg.eu ;
  • celles de notre plateforme open data ;
  • celles qui viennent d'opérateurs partenaires, par exemple la Compagnie des transports strasbourgeois, la Région, le service des vélos partagés, les opérateurs de parkings…

La force de l’application, c’est de proposer à un seul endroit les données disponibles sur des dizaines de sites, de manière personnalisée : J’ouvre l’application, et en un clin d’œil j’ai accès aux informations que j’ai choisies, qui me sont utiles, sans avoir à aller les chercher partout ailleurs.

Pourquoi avoir choisi Sully pour le développement de StrasApp ?

Nous travaillions déjà avec Sully pour la gestion de nos sites web. Nous avons réalisé ensemble notre usine à site, qui nous permet d'éditer 14 sites web à partir d’un seul back-office. C’est cette technologie et cette philosophie qui permet à StrasApp d’agréger les contenus de diverses sources.

Sully connait donc très bien notre organisation, notre écosystème, notre code… Ça allait de soit de poursuivre le travail ensemble.

Et puis, quand on a échangé avec le pôle Applications Mobiles de Sully, on a trouvé que les projets qu’ils avaient déjà menés nous garantissait une expertise forte. Par exemple, au tout départ, nous étions ouverts sur le type de technologie à utiliser : Est-ce qu'on partait sur du natif ? Est-ce qu'on partait sur une Progressive Web App ? Est-ce qu'on partait sur de l'hybride ? Sully nous a accompagné en nous posant des questions très simples sur nos besoins fonctionnels. À l’aide de cette matrice de critères, nous avons identifié ensemble la technologie qui correspondait à nos besoins. Et franchement je pense qu'on ne s'est pas trompés.

Qu’avons-nous réussi ensemble ?

Déjà, le projet a été lancé en mars 2020, ça vous dit quelque chose ? Avec le confinement, nous étions beaucoup plus préoccupés par l’organisation de nos équipes que par le lancement de nouveaux projets ! Ce n’était pas facile de démarrer sans se voir, mais on s'est très vite mis en ordre de marche, ça a été je pense un bel effort.

Ensuite, nous avons été rapides : 9 mois de développement, ce n’est pas beaucoup pour une telle application. D’autant que nous avons été ralentis avec le second tour des élections municipales, reporté de 3 mois à cause de la pandémie. La veille des vacances, nous ne savions pas encore si la nouvelle équipe désirait continuer le projet. Il était bien avancé, mais il aurait aussi pu être stoppé.

Nous avons aussi été très bons je pense sur la gestion des risques. On a quand même évité pas mal d'erreurs, et c’est ce que j'aime beaucoup dans la gestion actuelle du projet.

J'aimerais enfin relever que ce partenariat a été une réussite sur le plan de l’accessibilité. Pour nous, l’accessibilité et la sobriété numérique sont des sujets essentiels. Nous avons par exemple eu un retour d’un usager sur un problème spécifique, et avons pu le résoudre en 3 semaines.

Et la performance dans tout ça ?

On a su être très réactifs pour améliorer la performance. 

Quand on a commencé à interroger un grand nombre de points d’intérêt, on s’est rendu compte qu'on pouvait avoir des problèmes de performance. Afficher la disponibilité de 7 000 arceaux de vélos sur une carte, ce n’est pas si facile ! On a réussi à réduire le temps de chargement de plus de 30 secondes à 3 secondes, en particulier en appelant les données à la demande, et non pas au lancement.

La performance est bonne, ce qui est essentiel, car si l’utilisateur lance l'application et qu’elle met trop de temps, il y a un fort risque qu’il la désinstalle !

Quelle est la suite ?

L’application a été lancée fin janvier 2022, mais nous avons encore beaucoup de choses à faire ! Nous travaillons en permanence sur de petits, moyens et gros correctifs. 

Cette année, nous avons décidé d’écouter ce que vont nous dire les usagers pour améliorer ce qui existe avant d'aller plus loin sur de gros développements. Nous avons aussi un gros chantier « Itinéraire cyclable » qui va arriver.

À terme, l’application doit aussi servir de carte d’accès multiservices. Ce sera un gros changement puisqu’avec StrasApp, on va pouvoir, par exemple, emprunter des livres à la médiathèque, passer le tourniquet de la piscine, valider son trajet dans le tram ou badger en tant qu'agent avec son téléphone. Ce devrait être un vrai tournant pour nos 500 000 citoyens et nos 7 500 agents, tant en termes de téléchargement que de vie au quotidien.

Vous visez combien d’utilisateurs ?

En 2 mois, StrasApp a été téléchargée 10 000 fois. Nous visons 100 000 utilisateurs en 3 ans. C’est un objectif assez haut, car aujourd'hui il n’y a plus de place dans les téléphones pour de nouvelles applications.

Vous proposez beaucoup de services, c’est un atout…

Oui, mais il ne faut pas tomber dans l’excès. L’étude des applications des autres métropoles françaises nous a beaucoup aidé. Certaines ont su rester assez simples. D’autres sont devenues des fourre-tout et ont été arrêtées.

Un mot pour conclure ?

Nous avons maintenant un fort enjeu de communication, pour que les habitants s’approprient StrasApp. Une communication ciblée à laquelle nous avons déjà réfléchi avec Sully. 

Nous allons aussi être à l’écoute des usagers, notamment en organisant des ateliers pour évaluer ce qui a été fait et le faire évoluer.

Nous préférons 10 000 utilisateurs actifs que 100 000 qui n’utilisent pas StrasApp !

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