Handicap et emploi : « Adapter ta vie professionnelle pour que ton handicap ne soit pas ce qui te définit »
20 février 2023
Mireille témoigne de son parcours et de sa reconversion dans l'informatique.
Mireille, Testeuse QA chez Sully, nous livre son témoignage sur sa reconversion dans l'informatique.
Je suis Testeuse QA (assurance qualité), depuis novembre 2022 à Sully. Mon rôle est de vérifier que les fonctionnalités développées correspondent bien aux spécifications, ainsi que de déceler les anomalies tout au long du développement de l’application. À cette fin, j’établis une stratégie de test, j’effectue des analyses et je rédige des bilans. C’est un travail d’équipe, et j’échange régulièrement avec l’équipe technique.
Ma journée est rythmée par la réunion journalière, les retours des développeurs sur les anomalies rencontrées, l’exécution des tests, la mise à jour des spécifications, la conception.
Je suis en télétravail. En général, je me connecte assez tôt dans la journée et ça m’arrive aussi de finir tard. Mais je gère mon temps de travail comme je le souhaite. Cette liberté d’organisation a été déterminante lorsque j’ai choisi mon employeur, car je peux être amenée à m’absenter pour des raisons de santé.
Oui. Je suis tombée malade en 2019 et on m’a diagnostiqué l’Algie Vasculaire de la Face (AVF). En 2021, on m’a catégorisée en tant qu’invalide. C’est un handicap invisible :en dehors de mes crises, je semble en bonne santé. Mais ma souffrance est continuelle et jamais en dessous de 3 sur une échelle de 10. Pendant les crises je ne peux plus travailler, car ça dépasse 10 en termes de douleur.
J’ai travaillé durant 20 ans dans le tertiaire, puis à la Direction Départementale des Territoires sur l’expertise des dossiers PAC (Politique Agricole Commune). Après qu’on m’ait déclarée invalide de catégorie 2, c’est-à-dire inapte au travail, j’ai décidé de trouver une alternative. J’avais toujours souhaité travailler dans l’informatique. J’ai donc entrepris des études dans le développement Java.
Durant l’été 2022, j’ai contacté CAPEMPLOI afin de définir mon projet. C’est ainsi qu’on m’a présenté Sully Group.
Oui, je ne pourrais pas envisager de travailler dans d’autres conditions. Je gère mon temps de travail au rythme de mes crises d’AVF. J’ai des bouteilles d’oxygène qui me sont indispensables, notamment dans la prise en charge de la douleur. Et lorsqu’on souffre, on ne souhaite pas être exposé au regard d’autrui.
Dans le cas d’une invalidité 2, il est plutôt commun d’être à mi-temps. Dans mon cas, je souhaitais travailler à temps plein. Le travail est pour moi salutaire. Le fait d’être occupée intellectuellement me permet de moins me focaliser sur la douleur. Actuellement, je subis de 10 à 20 crises mensuelles.
Non, travailler dans un environnement comme Sully Group est vraiment l’idéal. Il y a une grande humanité et de la bienveillance. Même à distance. Je sais qu’on m’a recrutée par rapport à mes compétences, et non pas parce que j’ai un handicap.
En janvier, j’ai pu me rendre sur place, et participer à la soirée d’Agence de Lyon. Sully Group est une grande famille où on a envie d’évoluer.
Pour le moment, j'ai l’objectif de passer la certification ISTQB qui permet d’être testeur de Logiciels certifiés. Mon nouveau métier me passionne. J’ai donc envie de consolider mon expertise dans le domaine.
Si je pouvais faire passer un message, ce serait que même si tu as un handicap, visible ou pas, il est possible de te reconvertir et d’adapter ta vie professionnelle pour que ton handicap ne soit pas ce qui te définit.
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