DEVCON Liferay 2025 : l’intelligence artificielle au cœur des débats

Tech

8 décembre 2025

Suite à leur participation au DEVCON Liferay 2025 à Madrid, Cédric et Thomas, nos experts techniques Liferay partagent leur expérience, leurs impressions et leur vision des évolutions à venir.

Comment décririez-vous le DEVCON Liferay à quelqu’un qui n’y a jamais participé ?

Cédric : Le DEVCON, c’est une conférence où l’on retrouve des développeurs, des responsables techniques, mais aussi les équipes produit de Liferay. L’objectif est de partager la roadmap, les nouveautés, les fonctionnalités à venir ou celles qui vont disparaître. Mais ce qui fait la richesse de l’événement, c’est la partie « Unconference » : chacun peut proposer un sujet, échanger avec les experts, approfondir des problématiques spécifiques. C’est très participatif et ça favorise les rencontres.

Thomas : Ce format permet vraiment de sortir du cadre classique des conférences. On discute, on partage nos retours d’expérience, on confronte nos points de vue. C’est aussi l’occasion de tisser des liens avec des partenaires venus de toute l’Europe et au-delà.

Quelles étaient les thématiques phares cette année ?

Cédric : L’IA est omniprésente depuis deux ans. Il y a toujours au moins un talk sur le sujet, souvent en lien avec les partenaires comme Google ou Gemini. L’objectif, c’est de faciliter la génération de contenu, la création de maquettes, l’automatisation de tâches. La recherche sémantique, par exemple, permet de retrouver des contenus dans Liferay en posant des questions naturelles, comme avec ChatGPT. C’est déjà disponible en bêta, mais on attend encore des retours utilisateurs pour une adoption plus large. 

Thomas : L’IA est aussi sollicitée pour la traduction automatique. Certains de nos clients, qui gèrent des dizaines de langues, sont très intéressés par une intégration native de ces outils. Les résultats sont souvent plus pertinents qu’avec des outils classiques, surtout pour des besoins multilingues complexes.

Y a-t-il des sujets qui ont retenu votre attention ?

Cédric : La sécurité est un enjeu majeur. Liferay intègre de plus en plus de fonctionnalités natives, comme la gestion des Content Security Policy. Il y a aussi pas mal de nouveautés sur la promotion de contenus entre environnements. Le low-code est aussi mis en avant : on limite les personnalisations Java, on privilégie les API pour alimenter Liferay en contenu. Ça facilite les migrations, et ça offre plus de flexibilité dans le choix des technologies front.

Thomas : Le cloud natif est une avancée notable. Liferay propose désormais des configurations standardisées pour un déploiement sur n’importe quel cloud, que ce soit AWS, GCP ou on-premise. Ça ouvre la voie à une industrialisation des environnements et à une meilleure performance globale.

Une annonce marquante cette année ?

Cédric : La possibilité de partitionner la base de données Liferay a suscité beaucoup d’intérêt, notamment chez nos clients grands comptes. Cela va permettre de scinder les environnements, d’améliorer la sécurité, de paralléliser les actions de mise à jour et de faciliter les migrations. C’est une vraie avancée. 

Comment s’organisent les équipes Sully autour de Liferay ?

Thomas : On travaille avec des profils très spécialisés, dédiés à Liferay, mais on intègre de plus en plus d’experts front, UX ou mobile. L’équipe mobile développe par exemple des applications Flutter qui consomment les API Liferay. On essaie aussi d’industrialiser nos pratiques, avec la conteneurisation (Docker, Devpods) pour faciliter l’intégration de nouveaux collaborateurs et garantir une homogénéité des environnements.

Cédric : L’objectif n’est pas de réinventer la roue à chaque projet. On met en place des Starter thèmes, on récupère les bonnes pratiques issues d’autres équipes CMS comme Drupal, et on rationalise tout ce qui est environnement de développement. Ça permet de gagner en efficacité et de déployer rapidement de nouveaux projets.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué, au-delà des aspects techniques ?

Cédric : L’aspect humain, sans hésiter. Les soirées d’intégration, les discussions informelles, la découverte de Madrid… On rencontre des personnes passionnées, qui partagent les mêmes problématiques, qui sont fières de leur produit. C’est aussi l’occasion de découvrir d’autres cultures, d’autres façons de voir les choses. L’année prochaine, ce sera à Londres, et je suis sûr que l’ambiance sera tout aussi conviviale.

Thomas : Ce qui est important, c’est de rappeler qu’il y a des gens derrière la solution. On échange avec les équipes produit, on propose des améliorations, on tisse des liens avec des partenaires du monde entier. C’est une vraie communauté, active et engagée.

Un dernier mot pour conclure ?

Cédric : Le DEVCON permet d’anticiper les évolutions du produit, d’adapter nos migrations et de rester proactifs face aux changements. C’est aussi l’occasion de valoriser notre expertise, de renforcer la communauté et de contribuer à l’amélioration continue de la plateforme.

Thomas : En somme, c’est un rendez-vous incontournable pour rester à la pointe de l’innovation, échanger avec les acteurs clés du secteur et préparer l’avenir de nos projets digitaux.

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